dimanche 5 février 2012

PENTECOTE

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Durant sept semaines nous avons vu la flamme du cierge pascal dans le sanctuaire chaque fois que l’eucharistie était célébrée. Cette vive flamme du cierge pascal nous a rappelé que le Christ est vivant, qu’il s’est levé d’entre les morts, tout comme le soleil, chaque matin, se lève pour mettre fin aux ténèbres de la nuit. La flamme de ce grand cierge blanc nous a rappelé la fidélité de Dieu à travers l’histoire. Ce cierge symbolise les deux colonnes – de fumée pendant le jour, et de feu pendant la nuit – qui ont guidé les Israélites dans leur sortie d’Egypte, et tout au long de leur traversée du désert jusqu’à la Terre Promise. Maintenant c’est le Christ, Seigneur ressuscité, qui est pour nous colonne de fumée et colonne de feu pour nous guider tout au long de notre libération de l’esclavage du péché, dans ce monde d’épreuves et de tentations, vers le Terre Promise du Ciel.

Demain, le cierge pascal ne sera plus là. Jusqu’à Pâques de l’année prochaine, il ne sera utilisé que pour les baptêmes et les funérailles. Cela signifie-t-il que le Christ ne sera plus avec nous ? Non ! La lampe du sanctuaire auprès du tabernacle nous rappelle que Jésus n’est pas parti en vacances. La  solennité de la Pentecôte, c’est le jour où la vie du Christ ressuscité est confiée à l’Eglise par le don du Saint Esprit, la troisième Personne de la Très Sainte Trinité, qui est descendu sous la forme de langues de feu sur le Apôtres, neuf jours après l’Ascension du Seigneur Jésus.

Cette nouvelle période dans la vie de l’Eglise correspond à un nouveau temps liturgique, le Temps Ordinaire. Le cierge pascal est retiré du sanctuaire, parce que nous-mêmes sommes devenus des lumières de Pâques, des vives flammes de sagesse, des colonnes de foi et d’amour pour répandre l’espérance du Christ dans le monde.

Là où il y a un chrétien, il y a de l’espoir, car Dieu lui-même est présent dans l’âme de ce chrétien. Cela signifie qu’un seul chrétien suffit pour commencer une révolution de la rédemption dans une famille, une communauté, ou même dans un tout un pays.

 
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Sainte Nina en est un exemple éloquent. Nina était une esclave chrétienne du 4e siècle en Géorgie, au sud de la Russie.  Elle était une servante modèle, très appliquée, et elle impressionnait tous ceux qui la fréquentaient par sa tempérance joyeuse, sa chasteté et sa piété. Quand on lui posait la question de sa foi, elle répondait tout simplement : "J’adore le Christ comme Dieu".

Un jour, une maman lui apporte un bébé malade, lui demandant que faire. Nina prend l’enfant dans ses bras, l’enveloppe de son manteau, et invoque le nom du Seigneur. Quand elle rend l’enfant à sa mère, il était parfaitement guéri.

La reine de Géorgie, qui souffrait d’une maladie mystérieuse et invalidante, entend parler du miracle, en envoie chercher Nina pour venir la guérir. Nina refuse. Alors, la reine, faisant un acte d’humilité et de foi, se rend auprès de la jeune vierge, et elle aussi est guérie. Elle en fait part au roi, qui, peu de temps après, est sauvé lui aussi après un accident de chasse. Le roi et la reine font alors publiquement part de leur décision de devenir chrétiens. Ils sont instruits par Nina, et ils envoient chercher un évêque et des prêtres à Constantinople et commencent la construction de la première église chrétienne en Géorgie.
Là où il y a un chrétien, il y a de l’espoir, parce que Dieu lui-même est présent. C’est là le sens de la Pentecôte.

Alors, comment pouvons-nous, nous aussi, devenir un cierge pascal pour le monde ? D’abord, nous devons garder la flamme allumée dans nos cœurs, en particulier par la prière quotidienne et une fréquentation fervente des sacrements. Mais la lumière, nous devons aussi la répandre. C’est pour cela qu’il y a la confirmation. Un auteur spirituel écrit que chaque chrétien doit apprendre à suivre son "saint mécontentement". Nous savons tous que beaucoup de choses vont de travers en ce monde. Mais nous ne sommes pas touchés par toutes les misères du monde avec la même intensité. Nous avons tous des domaines auxquels nous sommes particulièrement sensibles. Pour les uns, ce sont les sans abris ; pour d’autres ce sont les victimes de l’avortement, ou ceux qui manquent d’une solide formation chrétienne. Sans doute Dieu nous a-t-il donné une sensibilité particulière dans ce domaine pour que nous y fassions briller sa lumière.

Si, cette année, chacun de nous prenait l’engagement d’apporter la lumière du Christ dans une de ces parties ténébreuses du monde, pensez donc combien ce monde pourrait être plus lumineux dans douze mois.

Les chrétiens n’ont pas vocation à se plaindre sans arrêt. Les chrétiens sont appelés à être conquérants, comme le Christ. Nous sommes appelés à vaincre le mal et les ténèbres avec la puissance de vie de la Résurrection, avec le feu que le Saint Esprit vient allumer dans nos cœurs.

Prions aujourd’hui pour une nouvelle Pentecôte dans notre vie, notre paroisse, notre monde, et promettons de faire tout ce que nous pouvons, chacun sa part, pour que cette prière soit exaucée.



Pierre, ayant reçu sa mission, se retourne, comme pour se rendre présent à ceux qui vont le suivre désormais, comme pour évaluer son troupeau avant de prendre la route. Son regard tombe sur le disciple « qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus », « le disciple que Jésus aimait », celui qui a vu le côté du Seigneur s’ouvrir en flots de miséricorde. Pierre s’inquiète : « et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? ». Par cette question, saint Pierre montre qu’il a perçu dans ce disciple un appel particulier : ayant déjà trouvé refuge dans le cœur du Seigneur, quel itinéraire reste-t-il à parcourir pour le disciple bien-aimé ? Il n’est assurément pas une brebis qui suivra le troupeau comme le feront les autres. Mais Pierre l’a vu en premier. Il est donc la première des brebis, celle dont Pierre doit avoir un soin particulier. Ce souci est également contenu dans la question du premier apôtre.

La réponse de Jésus est énigmatique « si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne »… Nous connaissons l’inquiétude du Seigneur à propos de sa prochaine venue : quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi ? L’Église a ainsi à accomplir à la fois un travail apostolique urgent : « mais toi, suis-moi », et à la fois elle doit protéger son trésor le plus précieux, figuré par celui qui s’est « penché sur la poitrine de Jésus », par celui est entré pleinement dans le mystère de la vie filiale. L’Église doit s’ouvrir au monde pour lui annoncer la Bonne Nouvelle, mais elle doit aussi « rester », elle doit « demeurer » dans le cœur du Seigneur, près des sources d’eau vive et du torrent de la miséricorde. Elle doit s’ouvrir mais pas se disperser, elle doit se donner mais sans se perdre.

Et ainsi en est-il de chaque chrétien. Quel que soient notre mission et notre devoir d’état, il nous faut veiller au cœur de notre âme, celle qui veille dans la nuit le retour de l’époux. Demain, l’Esprit de Pentecôte va nous envoyer aux quatre coins des terres que nous habitons pour y témoigner de l’amour miséricordieux de notre Père. Dans l’accueil que nous lui réservons, n’oublions pas qu’il est aussi l’Esprit qui fait de nous des fils et que là est notre trésor le plus précieux. Demandons-lui de se saisir de nous et nous faire demeurer en lui, jusqu’à ce que le Seigneur vienne.
Frère Dominique
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1ère lecture : Ac 28
A son arrivée à Rome, Paul reçut l'autorisation d'habiter la ville avec les soldats qui le gardaient. Trois jours après, il fit appeler les notables de la communauté juive. Quand ils arrivèrent, il leur dit : « Frères, sans avoir rien fait contre notre peuple et les règles reçues de nos pères, j'arrive de Jérusalem comme prisonnier livré aux Romains. Après m'avoir interrogé, ceux-ci voulaient me relâcher, puisqu'il n'y avait dans mon cas aucun motif de condamnation à mort. Mais, devant l'opposit (...)
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Psaume : Ps 10 (11)
Le Seigneur, dans son temple saint, le Seigneur, dans les cieux où il trône, garde les yeux ouverts sur le monde. Il voit, il scrute les hommes. Le Seigneur a scruté le juste et le méchant : Vraiment, le Seigneur est juste ; il aime toute justice : les hommes droits le verront face à face. (...)
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Evangile : Jn 21
Jésus ressuscité venait d'annoncer à Pierre par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu. En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. (C'est lui qui, pendant le repas, s'était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? ») Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répond : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire (...)
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Aux apôtres barricadés dans le cénacle, le Ressuscité était venu apporter sa paix, premier fruit de l’amour inouï de notre Seigneur Jésus. Mais il ne comptait pas en rester là. Vaincre notre Ennemi, nous libérer de notre esclavage, ne lui suffit pas. Il veut encore nous transformer de l’intérieur, nous renouveler, nous recréer. Mystère inconcevable pour ses créatures, il veut nous diviniser, nous introduire au cœur de la vie divine. Il le veut, et il le fait.

Ainsi, la merveille que Dieu opère en ce jour n’est pas de faire entendre le message des apôtres par les foules si diverses qui se pressaient à Jérusalem. La merveille que nous accueillons est une œuvre de recréation. Nous l’avons chanté dans le psaume : « Tu envoies ton souffle, ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre » ! Aujourd’hui, une humanité nouvelle se lève, définitivement rétablie dans sa dignité, revêtue de la gloire même de Dieu !

Avec le recul que nous avons sur l’ensemble de l’histoire du salut, c’est aujourd’hui facile à lire. Dès le commencement, Dieu avait le projet de nous établir dans son Alliance en tant que ses fils. Le livre des Actes des Apôtres veut le démontrer en inscrivant les événements de la pentecôte dans la continuité de toute l’histoire de l’Alliance. Le « feu », la « voix », et de nombreux indices textuels, font référence au don de la Loi fait à Moïse sur le Sinaï. Aujourd’hui, la Loi Nouvelle qui nous est donnée ne vient pas s’inscrire sur des tables de pierre, mais dans des cœurs de chair. Mais il s’agit bien d’une loi, d’une règle de conduite, que nous ne nous donnons pas à nous-mêmes : elle nous vient de notre maître et Seigneur.

Sur cette question, saint Paul est très ferme. L’Esprit qui nous est donné a sur nous une « emprise ». Le terme n’est pas neutre. L’Esprit Saint nous prend en main. Et le Seigneur compte bien que nous nous soumettions à cette loi nouvelle. Oubliée, la sagesse mondaine qui veut absolument qu’on essaie de louvoyer en ne s’engageant ni à droite ni à gauche, en ne s’opposant ni à l’un à ni à l’autre. Cette politique n’a d’autre ambition que de flatter notre désir d’autonomie. Mais il s’agit d’une pure utopie. Nous appartenons à Jésus-Christ car il nous racheté par son sang. Rejeter sa souveraineté, nous explique saint Paul, est se remettre sous l’emprise de la chair, c’est se révolter contre Dieu. Il n’y a donc pas d’alternative.

Cela est la vérité, et nous la connaissons déjà. Il ne faut pas attendre de l’Esprit Saint une nouveauté qui serait l’acquisition d’une science jusqu’alors inconnue. Mais, aujourd’hui, ce que nous connaissons déjà est éclairé d’une lumière nouvelle ; ce que nous savions de Dieu et de son projet sur nos vies, apparaît dans la bonté et la cohérence de son unité. Cette nouveauté vient de l’Esprit, qui nous conduit à la vérité, la vérité tout entière.

Notre condition, en effet, ne se résume pas à passer d’un esclavage à un autre, de l’esclavage de la chair à l’esclavage de l’Esprit. Jamais l’Esprit ne contraint notre volonté ; il la sollicite, il l’éduque, il l’oriente. Le Seigneur Jésus ne nous appelle pas ses serviteurs, mais ses amis. L’Esprit de vérité n’est pas un Esprit qui fait de nous des esclaves, mais des fils. Ce jour où Dieu nous donne d’entrer au cœur de la relation d’amour qui unit les personnes divines, l’Esprit sollicite notre libre engagement. Il attend de nous un acte de confiance et d’amour. Il attend qu’on lui laisse enfin les rênes de notre vie, il demande que nous nous laissions guider par lui.

La fête de la Pentecôte nous pose donc la question de notre engagement dans notre vie spirituelle… Allons-nous continuer à vivre comme si l’on pouvait s’installer sur cette terre, comme si notre vie allait durer des années encore ? Allons-nous continuer à prendre des décisions chaque jour comme si le Seigneur n’allait pas revenir très bientôt ? Allons-nous longtemps encore justifier nos tiédeurs et nos peurs sous prétexte de sagesse et de pondération ? Regardons les apôtres ! Ils sont déjà partis ! Un incendie embrase Jérusalem, demain il se répand jusqu’en Galilée, et bientôt dans le monde entier ! Il est temps pour nous de courir avec Pierre, Jacques, Jean et tous les autres, de courir la course de la sainteté ; il est temps de s’abandonner radicalement à la grâce qui nous pousse à annoncer les merveilles de Dieu.

Certes, cet abandon aussi sera l’œuvre de l’Esprit en nous. Laissons-nous donc saisir par la grâce de la pentecôte, grâce d’humilité, de véritable crainte de Dieu et de courage généreux. Ne laissons désormais aucun intérêt supprimer, en raison de notre indolence, les exigences de la justice ; ne supportons qu’aucun calcul, qu’aucun égoïsme, ne réduise les espaces immenses de la charité. En ce jour, il nous est donné de renaître, il nous est donné que tout soit grand en nous, grand comme Dieu lui-même ! Laissons la recherche et le culte de la vérité prendre toute leur envergure en nous. Ne réprimons pas la promptitude au sacrifice jusqu’à la croix, que l’Esprit suscite dans nos âmes. Ce jour est grand, ce jour est beau, parce que tout peut enfin correspondre à la prière que le Fils adresse au Père céleste, parce que l’effusion de l’Esprit sur le monde et dans nos cœurs vient renouveler la face de la Terre.

Frères et sœurs, aujourd’hui, dans l’Esprit, donnons à Dieu la joie qui le comble au-delà de toute mesure, la seule joie qu’il espère de nous : abandonnons-nous, dans la confiance, à son action créatrice et adressons-lui, dans la simplicité, les deux mots de notre action de grâce et de notre amour : « Abba, Père ».

Pentecôte 2010
23/05/2010
Première Lecture
Psaume
Deuxième Lecture
Evangile
Esprit de Pentecôte


En ce jour de Pentecôte, nous arrivons à la fin du temps Pascal. C’est le début du temps de l’Eglise. Les apôtres se trouvaient enfermés au Cénacle ; ils sont poussés dehors par l’Esprit Saint pour proclamer les merveilles de Dieu. Saint Luc nous décrit cet événement dans un langage très imagé. Il nous parle de vent et de feu. Comme un vent violent l’Esprit Saint emporte la peur des apôtres. Comme un feu puissant, il chasse leurs ténèbres et illumine leur nuit. C’est une opération radicale qui s’opère dans les disciples. Ils pourront désormais proclamer dans toutes les langues les merveilles de Dieu. Et la première de ces merveilles c’est la résurrection du Christ. Ils ne craignent plus de l’annoncer au devant même de ceux qui l’ont fait mourir sur une croix.

Ce qui est merveilleux, c’est de voir que tous ces gens rassemblés autour des apôtres les comprennent dans leur langue maternelle. Il n’y a plus ni grecs ni juifs, ni Crétois ni arabes. L’important n’est pas de parler latin (la langue officielle de l’Eglise) : c’est dans ma langue, avec les mots de ma maman que j’entends la bonne nouvelle. L’Evangile parle ma langue et il me parle. Il est offert à tous, aux adolescents comme aux scientifiques, aux banlieusards, aux africains et à tous les autres. Il leur dit des mots que chacun peut comprendre. Fini le jargon d’un autre siècle, d’une autre culture, les mots qu’il faut expliquer longuement avant de les comprendre.

Ce nouveau langage de l’Evangile, c’est celui de l’amour. Et il doit être celui de tous les disciples du Christ. Cela se comprend : L’Esprit de Dieu, c’est l’Amour personnifié. Saint Jean nous le dit à sa manière : "Dieu est Amour". Au matin de la Pentecôte, les apôtres ont été remplis de l'Esprit Saint. L'amour qui est en Dieu les a envahis. Il en est de même pour nous chrétiens baptisés et confirmés : notre capacité d'amour est habitée par l'amour même de Dieu. Nous sommes créés à l'image de Dieu et appelés à lui ressembler. Et constamment, nous sommes en train d'être modelés par lui à son image. Notre ressemblance avec lui s'affine de plus en plus à mesure que nous laissons l'Esprit de Dieu nous transformer.

Cette image de Dieu est souvent salie par notre péché et celui du monde. Les actes de violence, le racisme, la haine et l'égoïsme sous toutes ses formes sont bien présents. Il y a parfois de quoi se décourager et en avoir la nausée. Mais c'est là, quand tout va mal que nous devons nous tourner encore plus vers le Seigneur et le supplier. En communion les uns avec les autres, nous faisons monter vers lui cette prière : "O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre." Cet Esprit d'amour vient nous rappeler que le mal n'aura pas le dernier mot. C'est le feu de l'Amour qui vaincra la mort et le péché.

C'est de cela que nous avons à témoigner dans le monde d'aujourd'hui. Nous avons à lui dire que Dieu l'aime et qu'il veut le guérir et le sauver. En venant à l'Eucharistie le dimanche, nous accueillons cet amour qui est en Dieu pour le communiquer autour de nous. L'Evangile insiste sur cette nécessité absolue de demeurer dans l'amour du Christ. Il nous rappelle le lien profond entre cet amour que nous devons avoir pour le Christ et celui de nos frères : "Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements". Son commandement, nous le connaissons, c'est de nous aimer les uns les autres. L'amour de Dieu et l'amour des autres sont inséparables. On peut même dire que notre amour pour Dieu se mesure à la qualité de celui que nous avons pour nos frères. "Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas?" (Jean 4. 20)

L'Evangile de Saint Jean nous dit aussi que l'Esprit Saint est un "défenseur". Nous en avons bien besoin, mais pas devant Dieu car Dieu est amour. Nous n'avons donc pas à avoir peur de Dieu. Si nous avons besoin d'un défenseur, d'un avocat, c'est devant nous-mêmes, devant nos réticences à nous mettre au service des autres. Souvent nous disons : "Je ne suis pas capable… je suis trop jeune… ou trop vieux…" Le défenseur est là pour plaider en nous la cause des autres. C'est nous qu'il vient défendre. C'est à nous de nous laisser modeler tout au long de notre vie à l'image de Dieu.

L'Esprit Saint nous assure la présence de Jésus au milieu des siens. Après l'Ascension, Jésus ne se retire pas de l'histoire de l'humanité. Il instaure un nouveau mode de présence. Chaque dimanche, il rejoint les communautés réunies en son nom pour entendre la Parole de l'Evangile et célébrer l'Eucharistie. Il est avec nous "tous les jours jusqu'à la fin du monde. Ensemble nous le prions
"Esprit de Pentecôte, Souffle de Dieu,
Vois ton Eglise aujourd'hui rassemblée,
Esprit de Pentecôte, Souffle d'amour,
Emporte-nous dans ton élan,
Emporte-nous dans ton élan."
D'après diverses sources
Dieu est Amour, A MOI IL A DONNE TOUTE SA MISERICORDE

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