dimanche 29 mai 2011

LES CLOUS DANS L’ENCLOS


LES CLOUS DANS L’ENCLOS

Il y avait un garçon ayant un mauvais caractère. Son père lui donna un paquet de clous et lui demanda d’en planter un dans les piliers de l’enclos  chaque fois qu’il aurait perdu patience et se serait chamaillé avec quelqu’un. Le premier jour, le garçon en planta 37. Dans les semaines qui ont suivi, le garçon apprit à se contrôler et le nombre de clous plantés dans l’enclos diminua jour après jour : il avait découvert qu’il était plus facile de se contrôler que de planter les clous.
Finalement, il arriva un jour où le garçon ne planta aucun clou dans l’enclos. Alors il courut près de son père pour lui dire avec fierté qu’il n’avait planté aucun clou. Le père demanda à son fils d’arracher un clou chaque jour où il n’aurait pas perdu patience et ne se serait chamaillé avec personne. Les jours passèrent, et finalement le garçon put dire à son père qu’il avait fini d’enlever tous les clous de l’enclos.
Le père conduisit son fils devant l’enclos et lui dit : « Tu t’es bien comporté, mais regarde combien de trous remplissent l’enclos. L’enclos ne sera plus comme avant. Quand tu te chamailles avec quelqu’un, quand tu lui dis une mauvaise parole, tu lui laisses une blessure comme celles-ci. Tu peux planter un couteau dans le corps de quelqu’un et puis l’enlever, mais il en restera toujours une blessure. Peu importe combien de fois tu t’excuseras, la blessure restera ». Une blessure verbale fait autant de mal qu’une blessure physique.

LES NAVIRES

Je connais des navires qui restent dans les ports par crainte que les courants les poussent trop loin. Je connais des bateaux qui s’enrouillent dans les ports sans jamais oser hisser les voiles. Je connais des navires qui oublient de lever l’ancre, qui ont peur de la mer, peur de vieillir, et qui n’ont jamais sillonné les ondes. Leur voyage est terminé avant de débuter.
Je connais des navires qui voyagent l’un à côté de l’autre pour affronter ensemble le mauvais temps quand la tempête s’approche. Je connais des navires qui ne cessent de se rencontrer chaque jour de leur vie, pour se retrouver ensemble encore de nouveau. Je connais des navires qui, quand ils retournent au port, sont bien trempés, mais malgré cela ils sont plus solides et plus forts. Je connais des navires qui, de l’extérieur, semblent égaux puisqu’ils ont été ensemble sous le même soleil pour plusieurs années. Je connais des navires qui retrouvent leur amour après avoir navigué toute leur vie sans jamais plier leurs gigantesques voiles puisqu’ils ont un cœur aussi grand que l’océan.

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