dimanche 29 mai 2011

LA GRANDE ENIGME


LA GRANDE ENIGME

Ensemble, nous avons parcouru l’univers visible, nous avons visité les planètes dont la terre fait partie. Vous m’avez accompagné dans ce grand voyage à travers les espaces immenses, de loin notre soleil s’effort à nos regards stupéfaits comme un simple point lumineux, petite etoile perdue au milieu des innombrables soleils de tout age et de toute grandeur.

Ensemble, nous avons exploré les nebuleuses, assistè  à la naissance des mondes, nous avons frolé des astres noirs perdus aux confins de la voie lactée. Nos yeux eblouis ont contemplé les merveilles de la creation et cependant toutes ces excursions lointaines n’ont pas comblé votre desir de savoir.

Nous avons fixé le point de la voute celeste où notre soleil nous emporte à la vitresse fantastique d’une vingtaine de kilomètres à la seconde.
Nous nous sommes rendu compte des obstacles que nous pouvons rencontrer dans cette course effrénée. A chaque pas, un accident demeure possible qui metttrait fin à la vie de la terre et de l’humanité.[1]

Mais ni vous ni moi n’assiterons, probablement, à ces scènes d’horreur predites par les ecritures.
Encore quelques cent cinquantes revolutions de la terre autour du soleil et vous et moi qui vous ecris ceux-ci, nous aurons surement disparu de la surface du globe.
Notre depouille venue de la terre y era retournée. Les molecules de notre corps continueront à circuler : elles alimenteront les plantes, des animaux. 
Demain, je mourrai. Voilà vraimeent la pensée qui hante mon esprit aux rares instants où la vie fait de la fièvre que je même me laisse la liberté de reflechir. Contempler l’humanitè s’agitant sur le globe ne dirait-on pas une fourmilière en mouvement ? Chacun nait à son heure. Avec rapidité de l’eclair, il se hate d’executer une serie de mouvements, la plupart du temps conventiomnels.

Ceux-ci font le tour du monde, explorent les montagnes ,les deserts, s’elancent à la conquete des poles. Ceux-là fabriquent des machines que les autres utiliseront. Les rapides sillonnent les continents, les steamers emportent au loin les marchandises et les passagers. La nuit n’arrêtent plus ce mouvement perpetuel, les lumières brillent ; affolés, les hommes continuent leur course et leurs travaux. Où  vont-ils ? Que font-ils ? (…) En vérité ils ne sauraient vous le dire ! Les plus intelligents vous répondront que c’est la vie et après le but…la fin ?  Ils ne s’en soucient pas. Ils vont à l’aventure, poussés par une force invincible, s’amusant à tous les détours du chemin, les yeux fixés sur la terre. En ont-ils le temps ? Ils vont jusqu’à l’effondrement final et la chute dans le vide béant de l’inconnu. Ils tombent alors avec le grand cri de l’épouvante suprême. Ah ! Mourir, pourquoi mourir ?

A chaque battement du pendule marquant la seconde,   un homme disparaît. Et ce n’est pas assez. Les guerres ne sont pas t-elles là pour hater cette destruction trop lente ? Chaque jour cent milles hommes, à peu près, sont rayés de la liste des vivants. Demain, ca sera le tour de….

Et ensuite vs serez plus là sur la terre, vs ne doutez pas que l’humanité continue sa course à la mort. Voyez-la grouillant sur le grain de la poussière qui tournoie dans l’espace chaque printemps ramène une nouvelle vague de vie, la sève envahit tout ; une activité febrile s’empare de tous les etres. Dans la foret les rameaux s’elancent, l’oiseau reprend son chant, les troupeaux s’accroissent, les nouveaux couples s’apprettent à faire benir leur hymen, en vain la mort est là qui fauche et eclaircit les rangs ; les survivants se hatent d’ensevelir les cadavres. Une puissance appelle les etre à la vie, une autre les appelle à mourir (la mort).

La mort encore une fois, voilà bien la grande enigme, celle que tout le monde doit chercher à resoudre.
 Et en fait, de la solution de ce problèeme angoissant decoule l’orientation de notre vie. Si tout doit finir avec la mort, pourquoi les sacrifices, les devouements, les vertus ? Que m’importe le bien-etre de l’humanité future si ce bien-etre est lui-même opposé au mienpropre : vices et vertus ne sont que des mots « maximum de plaisir, minimum de peine» telle doit etre la regle de ma vie.
Et la societe s’ecroule car tout le mecanisme de sa vie interieure est fondé sur des maximes opposés. Et la survie de l’homme et l’existence de l’au-delà, à la base de toute religion…………seule cependant la religion chretienne a su conserver la vraie notion de la vie future. (pp5-10)

pp217-
Lorsque la foi instinctive du genre humain d’accord avec une saine philosophie reclame pour notre ame les prerogatives de l’immortalité, notez bien qu’il ne s’agit point seulement d esavoir si le principe metaphysique de notre ame subsistera, ce que nous voulons, ce que nous desirons aridemment, ce qu’il nous faut pour satisfaire notre soif d’immortalité, c’est la persistance de notre personne, du moi qui a pensé, agit et souffert icibas, du moi qui a  aimé, qui a voulu qui a lutté contre ses passions , qui a merité et perfectionné sa vie morale. P.217

Descendons au fond de nous-mêmes, analysons nos plus intimes sentiments, nos plus profondes aspirations, voilà ce que nous voulons, cela et rien d’autre.

(Ainsi on nous parle des transformations de vies multiples, comment les justifier, en demontrer l’utilité ? Si finalement je dois aboutir à un etat de bonheur parfait, à quoi servirait les intermédiares ?
Un esprit serieux ne peut s’arreter à de pareilles divagations. ) Au fond de toute theorie de l’immortalité de l’ame et de ses conditions dans la vie future depend de la reponse à la question : pourquoi l’homme est sur la terre ? Quelle est notre fin, je veux dire le but vers lequel nous tendons ?

Toute fin imaginée par l’homme, diront certains, sera toujours illusoire parce que « anthropomorphique». Donc si telle est l’epithète que merite le fin proposée par notre intelligence, il ne s’ensuit pas que cette fin soit imaginaire, c’est ce qu’il faudrait prouver. P.218
Chaque individu normal et sain d’esprit donne en effet une raison à ses actes. Pourquoiu en dernière analyse, cette raison est-elle toujours la meme ? Pourquoi malgré tous les progrès et les perfectionnements supposés de l’humanité, les peuples comme les individus, agissent-ils conformement au meme principe ?

Chacun de nous aspire au bonheur, au mieux-etre et c’est un lien commun d’affirmer que ce bonheur n’est jamais atteint dans cette vie ; qu’à chaque etre humain est reservé un lot plus ou moins grand de peines et de souffrances.
Si l’ideal auquel nous aspirons n’existe pas, il faut expliquer pourquoi notre ame y tend fatalement. Pour etre d’ordre psychologique, le fait n’en est pas moins experimental, nous allons vers le bonheur, nous passons notre vie à sa recherche ; il est le mobile de toutes nos actions et nous tendons vers lui comme le corps pesant tend vers le centre de la terre, comme la planète roule vers son soleil, comme la parcelle de fers vers l’aimant qui l’attire. P.219
C’est une loi de notre nature, repondrez-vous. Mais encore une fois(…)une loi ne peut exister sans raison. Et encore que le savant puisse toujours fournir, cette loi suppose necessairement un auteur. Admettons pour un instant que cet auteur ne soit autre que Dieu lui-même, dans ce cas il devient evident que le legislateur a dù proportionner les moyens à la fin ; or entre cette loi inassouvie de bonheur et les moyens de l’etancher durant cette vie, la dispoportion est flagrante.
Si Dieu existe et s’il possède les perfections que nous lui attribuons comme sagesse, bonté, justice, …je comprends que le vrai bonheur puisse nous etre reservè pour une autre vie, et que celle-ci ne soit une preuve.

Si au contraire Dieu n’existe pas nous n’expliquons rien : ni la vie, ni les souffrances, ni les merites, ni les obligations morales.
Toute morale, toute obligation et toute sanctiion doivent en definitive reposer sur l’exisrence d’un Dieu personnel , qui a créé le monde, qui le gouverne, qui lui a tracé des lois et qui a dù lui assigner une fin, sous peine d’avoir agi d’une facon deraisonnable. P.220.

A la verite Dieu sans la creation, se suffisait entièrement, mais dès lors qu’il a voulu créer cette creation doit se rapporter à lui et à sa gloire. Donc comme il est principe de toutes choses, il en est aussi la fin. L’amour infini qu’Il porte à ses perfections, ce que nous appelons la sainteté infinie, voil° en dernière analyse  le fondement et le principe de toute loi morale, ce que nous devons appeler l moralitè absolue, c’est à dira la perfection morale à un degré infini.(Lv19,…). De meme que la logique et la verite ne dependent pas d’une intelligence créée, de meme il existe une moralité absolue qui ne saurait etre fonction de la creature.  Essayer de fonder une morale sur une autre donnée , c’est vraiment batir sur le sable emouvant. ………L’acte essentiellement morale en toute creature, c’est donc l’amour de Dieu : amour de la verite (p.228), qui est Dieu, amour du Bien qui s’identifie à Lui ; perfectionnement de notre intelligence qui entre dans l’ordre que Dieu connaît, perfectionnement de la volonté que ine desire que l’ordre voulu par Dieu. Dieu, un'e fois connu parce qu’il est le parfait et le bien Absolu doit necessairement incliner notre volonté vers Lui. Mais il est evident qu’il nous faut arriver à le connaître. Or durant cette vie où notre ame ne saurait parvenir à la connaissance intellectuelle d’une facon intuitive, mais seulement par le raisonnement qui opère sur les données sensibles, Dieu n’est pas connu par l’ame que d’une manière imparfaite, et cependant l’instinct qui attire l’homme vers le Bien est si profondement enraciné chez lui, que s’il n’aime pas Dieu d’une manière necessitée , il cherche toujours dans les choses créées ce reflet de perfections divines que tout etre porte en lui., et c’est ainsi que souvent, nous confondons l’ombre et la realité.
De ces considerations derivent deux devoirs essentiels pour nous : notre intelligence doit tout mette en œuvre pour arriver à la meilleure connaissance possible de l’Etre supreme et ses perfections ; notre volonté doit ensuite tendre vers Dieu comme vers son plus grand Bien, le bien absolu qui doit etre aussi notre fin dernière et notre recompense. P229

Lorsque l’homme guidé par les seules forces de sa raison, tente de soulever le voile derrière lequel se derobe l’inconnu de la vie future, il n’aboutit qu’à des conjectures où le setiment, la poesie, la sensibilitè surtout, tiennent la plus grande place.
Peindre le bonheur ou meme l’imaginer, semble plus difficile au poète que la description des peines  et des souufrances. P230.

Pouvons bous concevoir un bonheur parfait si nos affections les plus chères et les plus saintes commencées sur notre terre doivent finir avec la vie presente ? p244


[1] Abbé Th. Moreux, Quelques heures dans le ciel: les merveilles des mondes, où sommes-nous? Où allons-nous ?

Aucun commentaire: